Appel à participation Synergies n° 19/2024

Synergies Europe, revue du GERFLINT (Groupe d’Études et de Recherches pour le Français
Langue Internationale) de Sciences Humaines et Sociales internationalement indexée
(Scopus, Erih Plus, MLA, Ebsco, etc.) lance, pour son nº 19 / 2024, un appel à contributions
largement ouvert aux chercheurs francophones de l’espace européen.

Histoire et historiens de l’Europe

Numéro coordonné par Adrian-Gabriel Corpadean, Maître de conférences à la Faculté d’études européennes, Université Babes-Bolyai de Cluj-Napoca, Directeur du Centre d’excellence Jean Monnet « Enhancing EU’s role in consolidating local democratic resilience in Moldova and Serbia » et Robert Belot, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Jean Monnet (France) Titulaire du module européen HISTOREUPA, directeur du master Erasmus Mundus DYCLAM+.

Si Raymond Aron annonçait dès 1948 que l’Europe était une « nécessité historique inéluctable », on n’a cessé depuis de déplorer l’absence de conscience historique des Européens et la  faiblesse de la connaissance et de l’enseignement de l’histoire européenne de l’Europe. Les 2 et 3 décembre 2021, dans le cadre de sa première conférence annuelle, l’Observatoire du Conseil de l’Europe se penchait sur l’enseignement de l’histoire en Europe. La question posée était : comment renforcer la coopération dans le domaine de l’enseignement de l’histoire au niveau européen ? Cette méconnaissance est d’autant plus dommageable que se déploie un discours populiste et démagogique qui vise à imposer un contre-récit nationaliste et révisionniste de l’histoire européenne (cf. Synergies Roumanie : « Discours sur la mémoire de l’histoire européenne : silences et dissonances », 2020), procédant d’une mise en cause de l’importance et l’intérêt de l’Europe dans l’histoire, mais aussi de l’importance de l’histoire dans le processus de construction de l’Europe. Comprendre l’Europe c’est d’abord connaître son histoire, faite de complexité et d’unité, d’ombres et de lumières, fruit des interpénétrations permanentes avec le monde, une histoire qui a permis l’émergence d'une « anthropologie humaniste de l'universalité » malheureusement souvent trahie par les guerres (chaudes et froides), le nationalisme et ses déviances extrêmes.

Réconcilier les Européens avec eux-mêmes est peut-être nouer avec l’histoire de sa culture, mais aussi avec la culture de l’histoire. Mais connaître cette histoire exige de mieux connaître les historiens de l’Europe dans une démarche exempte de tout biais d’« européanisation normative ». Et c’est là où on observe un déficit majeur.
C’est pourquoi Synergies Europe souhaite lancer une exploration sur cet angle mort. Quels sont les historiens qui ont proposé un récit transnational sur l’Europe ? Qu’ont-ils apporté dans notre compréhension de l’identité européenne.

Comment ont-ils été perçus ? Quelle est leur postérité ?

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